the-au-lait-ile-mauriceCe matin, en commandant un thé portant le nom agressif de Feu de Jungle, je m’attendait à quelque chose d’exotique mais de plutôt fort et épicé. Viril, quoi. Alors quand j’ai senti de l’ananas, de la mangue et d’autre effluves sucrés jaillir de mon gobelet, j’ai été plutôt déçu. Le big fail, quoi.

Vous le savez, j’aime le thé. A côté de mes origines British et du petit côté raffiné de cette boisson, je trouve qu’il offre aussi un beau potentiel d’évasion. Savourez une gorgée de chaï et vous voilà en Inde! Et comment ne pas rêver en portant aux lèvres une tasse de thé des moines, de Régal de l’écureuil, de Rose de l’Himalaya, de thé interdit ou, pour les plus jeunes, de la Folie de Winnie?

Poétiques et recherchés, ces noms nous projettent immédiatement dans l’expérience du thé. C’est tout un univers qui s’ouvre et nous conditionne. A mon avis, ce voyage intérieur offre sûrement la moitié du plaisir de la dégustation.

L’autre moitié, ce n’est pas seulement d’avoir un bon thé. C’est aussi (et surtout!) la cohérence entre le goût et l’idée qu’on s’en est fait à l’avance à travers la perception du nom. Exactement le même mécanisme que pour les marques: la promesse doit toujours être tenue. « La Vache qui rit ne pleure jamais. »

On dit souvent qu’aujourd’hui tout est image et communication. Et c’est plutôt chouette, parce que pour nous autres qui travaillons dans ce domaine, chaque petit événement de la vie quotidienne cache bien souvent une leçon très intéressante à retenir.

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