Fils de pub, bête de com.

Le blog de Romain Pittet vous propose un bouquet de réflexions amusées servi sur un lit de commentaires soigneusement émincés. Tout l'assortiment est cultivé à la main au cours de longues journées de travail dans le domaine de la communication et des relations publiques.

Étiquette : federer

Cinquante nuances de Rodgeur

Je l’aime bien moi, Rodgeur. Un magnifique joueur de tennis, un magicien qui sort des coups extraordinaires. Un héros national des temps modernes. Un modèle pour nous tous. Mais bon, à force de nous le servir à toutes les sauces, ces satanés pubards vont finir par nous lasser…

Rodgeur est partout!

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Y a quelque chose qui cloche

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Il est classe, Rodgeur. Aucun doute là-dessus. Mais il y a quand même quelque chose qui me chiffonne dans cette pub. Pas vous? « L’assurance suisse qui voit loin. » Déjà, je ne sais pas si Rodgeur voit particulièrement loin. A première vue non, puisqu’il tourne le dos à la fenêtre et qu’en plus les stores sont fermés…

Si je vous raconte ça, ce n’est pas pour critiquer bêtement le travail d’autrui. En fait, je suis le premier à être surpris par ma réaction: cela fait des années que je dis qu’il ne faut pas pinailler ou couper les cheveux en quatre pour sur-interpréter les supports de communication. Que le public n’est pas stupide et qu’il comprend où on veut en venir. « Tel est pris qui croyait prendre », en quelque sorte.

La leçon? Sans aller trop loin, il faut quand même faire attention aux détails. Si on décide de jouer sur l’idée de voir loin, un décor fermé ne fonctionne pas. On sent que quelque chose cloche, ou disons on ne croit pas au message. Avec un paysage esthétique qui se fondrait dans le lointain, la perception serait sans doute toute différente.

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Le testimonial, un outil à manier avec délicatesse.

L’utilisation d’une célébrité dans une action de communication est une technique assez fréquente, en particulier dans le luxe et le sport. Elle a d’ailleurs fait ses preuves et permet entre autres:

  • un degré d’attention accru de la part du public, puisqu’il connaît la personne
  • une plus forte crédibilité du message, car la personne est souvent considérée comme un modèle, une source d’inspiration
  • un transfert d’image, soit le report par le public de l’affection ou l’admiration qu’il éprouve pour la personne sur la marque qui l’utilise

Mais il y a une règle d’or pour que ça fonctionne: c’est à la marque de s’adapter au style de la personne utilisée, et non le contraire.

Prenons l’exemple de cette campagne avec Xenia Tchoumitcheva. La marque de fabrique de la Tessinoise, c’est son côté peste, la petite poupée boudeuse, dédaigneuse. Carrément l’opposé de ça:

xenia-visilab

Cette campagne, c’est du gâchis. Si on veut une jeune fille de bonne famille qui sourit de toutes ses dents, on peut certainement trouver tout plein de modèles qui feront ça très bien. Si on utilise Xenia parce qu’elle est connue et qu’on espère déclencher les réactions expliquées au début de cet article, alors il faut faire du Xenia. C’est-à-dire quelque chose dans ce goût-là:

Sans cela, l’action n’atteint pas son but et la marque:

  • ne génère pas d’attention parce qu’on ne reconnait pas vraiment la personne
  • n’est pas crédible car la personne est utilisée à contre-emploi
  • ne bénéficie pas du transfert d’image car les admirateurs de Xenia risquent d’être déçus de la façon dont elle est traitée.

roger_nationaleCet article m’a été inspiré par une affiche de cette compagnie d’assurance. Je me suis dit: « Qu’est-ce qu’ils lui ont fait à Rodgeur? On dirait Sean Penn! » Bon, j’avoue que depuis, j’ai passé pas mal de temps à regarder des photos de Sean Penn et je n’arrive pas à en trouver une qui vient confirmer mon impression. Mais je suis sûr que vous voyez ce que je veux dire.

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