Fils de pub, bête de com.

Le blog de Romain Pittet vous propose un bouquet de réflexions amusées servi sur un lit de commentaires soigneusement émincés. Tout l'assortiment est cultivé à la main au cours de longues journées de travail dans le domaine de la communication et des relations publiques.

Étiquette : twitter

Les flics aussi savent rigoler

Ce printemps, on a pu constater que la Police lausannoise sait manier l’humour. Quelques semaines plus tard, un sympathique policier m’a remis un petit flyer pour promouvoir la campagne de prévention, en ajoutant avec un rare sens du LOL:

Profitez, pour une fois que la Police donne autre chose que des amendes!
– agent Panchaud (nom d’emprunt)

Le flyer en question renvoie au film d’Anastase, grâce à un QR code. Il comprend aussi quelques chiffres sur les dangers de l’inattention et de l’usage du téléphone dans la rue. En conclusion, on y trouve aussi un petit nettoyeur d’écran: pas rancuniers, les flics! 

Et aujourd’hui, c’est au tour de la Police vaudoise de s’autoriser un moment de déconne sur Twitter. Il y a bien sûr des pinailleurs qui relèveront les fautes de frappe, mais moi j’aime assez voir ce genre de discours un peu léger et complètement inscrit dans l’actualité. Bien joué!

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Suisse-France sur Twitter à la RTS

Le 20 juin dernier, la RTS a proposé une opération originale en marge du match Suisse-France: la chaîne suisse a invité 11 twittos français à venir affronter 11 Suisses dans un match verbal où chacun incarnait l’un des joueurs présents sur la pelouse brésilienne. J’ai pour ma part eu le plaisir de jouer au porte-parole pour Rodriguez. Avec cette action inédite, la RTS souhaitait poursuivre ses expériences sur l’utilisation des médias sociaux en second écran, proposer un divertissement original au public romand et aussi renforcer ses liens avec la twittosphère romande et francophone.

L’opération était lancée à l’initiative de David Labouré, Responsable des relations en ligne à la RTS, et de Serge Gremion, qui pilote le Laboratoire numérique, cellule d’expérimentation digitale de la chaîne. Loin d’être un caprice de deux passionnés, elle a reçu l’aval de la direction, comme en témoignait la visite du grand patron de la chaîne, Gilles Marchand, venus encourager les participants avant le match.

Le dispositif était ambitieux: un studio entier était réservé à l’opération. Au sol, une fausse pelouse avec le marquage dun terrain de foot. Sur chaque moitié, quatre tables offrant une vue imprenable sur un grand écran qui retransmettait le direct. Un autre écran proposait une plateforme réalisée par shore.li, qui reprenait l’ensemble des tweets marqués du hashtag #RTSmondial: ceux des twittos invités et ceux du public. Enfin, alors qu’une caméra filmait tout ce petit monde en continu, un caméraman se baladait dans le studio pour observer les protagonistes. Un arbitre impartial, incarné par le journaliste sportif Alberto Montecissa, a expliqué l’opération durant un duplex avec le studio principal (sautez à la 27e minute).

Match fou
On nous avait demandé de réagir avec humour aux événements du terrain plutôt que livrer un commentaire sportif sérieux. « Lâchez-vous », renchérissait d’ailleurs le chef du service des sports Massimo Lorenzi quelques minutes avant le coup d’envoi. Il n’a sans doute pas été déçu. Dès le début de la rencontre, les vannes ont fusé. Accompagnant la tournure du vrai match, le « chambrage » bon enfant des premières minutes a vite laissé sa place à des fanfaronnades bleues d’un côté et une belle mauvaise foi helvète de l’autre.

Entre les vannes en série, la déconne de haut niveau les, memes et autres clins d’œil à la culture geek, difficile parfois de se souvenir de quel joueur on devait incarner. Résultat: un match fou où les postes n’ont pas été tenus de manière très stricte, à l’image de cette tablée qui réunissait Rodriguez, donc moi, Benaglio (Matthias Lüfkens) et… Shaqiri (Sandro Todobom).

Analyse à chaud
Autant le dire tout de suite: je me suis marré comme un fou, c’était vraiment une excellente soirée. Les quelques réactions que j’ai reçues du public étaient elles aussi très positives. Opération réussie pour la RTS, donc? Oui bien sûr, mais il y a aussi quelques leçons à tirer. On remarque en effet que le résultat aura été un peu hybride: à cheval entre le jeu de rôle promis et un divertissement très éloigné des aspects sportifs.

Si l’objectif est de proposer un divertissement, un point de vue décalé sur le match, mieux vaudrait réduire le nombre de twittos. A 11 contre 11, ça fait tout simplement trop de monde pour suivre ce qui se dit et interagir. Les chiffres parlent tous seuls: 1300 tweets publiés par les twittos de l’opération durant les presque deux heures de match, ça fait en gros un tweet toutes les 6 secondes! Raison pour laquelle les interactions ont été limitées: plutôt entre les wittos et leurs suiveurs, un peu à l’intérieur des « équipes » et presque pas avec des joueurs de l’équipe adverse (lire l’analyse de Pegasus Data Project).

A l’inverse, si on souhaite s’en tenir au jeu de rôle à l’origine du concept, alors il faudrait prendre le temps de permettre aux deux équipes de mieux se connaître, savoir qui est qui pour faciliter le dialogue entre les joueurs. Il faudrait aussi ajuster la tonalité et la teneur des tweets. Garder un lien assez fort avec ce qui se passe sur le terrain, réagir aux événements du vrai match, véritablement se mettre dans la tête des joueurs… et y rester.

Je me réjouis de pouvoir discuter de mon analyse avec David et Serge. En tout cas, c’est le propre de toute expérience de permettre de vérifier certaines hypothèses, d’étudier des comportements et d’en tirer des enseignements. On verra dans les prochains mois ce que cette belle soirée aura apporté à la RTS!

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Les QR codes dans l’emailing : une innovation… débile

Ça s’est passé ce matin, j’ai bien ri. Tout a commencé lorsque je parcourais d’un œil distrait ma timeline Twitter. Une phrase réveille mon attention, tant elle paraît incongrue (elle n’est que relayée par mon ami David, qui n’en est pas l’auteur. Suivez-le d’ailleurs, il est bon!)

Un QR code? DANS un email? Utile? J’ai lu l’article en pensant à un gag. Il y a des passages énormes!

« En plus d’être facile à utiliser et très commode, il donne le sentiment de faire partie de ces privilégiés qui ont la possibilité de scanner le code. Ce sentiment d’exclusivité ressenti par le destinataire est un élément puissant qui l’incite facilement au scan, à l’action. »

Oui, bien sur… Mais le plus beau, c’est cette idée selon laquelle la présence d’un QR code va favoriser le partage de l’email.

« Le QR Code se partage facilement entre amis. Ainsi il peut constituer un bouche à oreille amélioré car le destinataire peut facilement sortir son téléphone portable pour permettre à ses amis de scanner le code. »

Déjà, je ne suis vraiment pas sûr d’avoir un jour reçu une newsletter si incroyablement bien que j’aie envie de la partager avec mes amis. « Mais bon, admettons », comme dirait l’autre. Dans ce cas, je choisis l’un de mes petits doigts gourds, je pèse sur « transférer » et hop, c’est fait!

Je vais pas donner rendez-vous à mon pote au bistrot, lui faire sortir son smartphone de la poche, lui demander de lancer un application de lecture de QR code, sortir mon smartphone à mon tour, ouvrir le message en question et lui filer mon téléphone pour qu’il puisse scanner l’écran, ou bien? Non mais allô, quoi!

(Quoique ça permettrait de boire des bières au moins. Tiens, je crois bien que les superhéros de l’emailing ont oublié de mentionner cette composante sociale de leur brillante idée. Gnark gnark.)

J’espère de toutes mes forces que cet article est un gag. Je prie tous les dieux de l’humanité pour que ça ne soit pas sérieux. Et j’ai vraiment peur que des gogols soient capables de gober ce monceau d’inepties.

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Journalisme ou sensationnalisme, il faudrait choisir.

Il y a quelques minutes, j’ai appris que le patron de Swisscom avait été retrouvé mort à son domicile un peu plus tôt dans la journée. « La police penche pour un suicide », explique 24 Heures.

Juste après, je lis « Le PDG de Swisscom s’est suicidé », sur Twitter. Apparemment, 20 Minutes a d’autres infos, ou alors c’est l’enquête qui a avancé incroyablement vite? Ah en fait non, c’est juste que le gratuit n’hésite pas à prendre quelques libertés histoire de provoquer un peu plus d’impact avec son titre. Parce que dans le chapeau, on lit bien que « la police penche pour un suicide. » Pas bravo, 20 Minutes!

20_minutes_-_Le_PDG_de_Swisscom_s_est_suicidé_-_Suisse

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La science du rebond

La nouvelle du jour, c’est l’annonce de Benoît XVI: le Pape a décidé de quitter sa charge à la fin du mois de février. Son âge avancé ne lui permet plus de diriger l’Eglise avec suffisamment d’énergie. Ça aurait été assez classe de diffuser l’annonce sur Twitter puisque le Pape a son compte officiel, mais Benedictus a préféré le faire à l’ancienne, en le disant tout simplement à ses cardinaux. En latin.

Les petits malins de chez Dargaud ont réagi super vite. Leur technique: rebondir sur l’actualité en donnant leur version de l’histoire. Bel exemple de réactivité!

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