« Nous fournissons l’énergie. A vous de gérer le reste. » Si vous habitez la région, vous avez sûrement déjà vu la campagne des Services industriels de Lausanne. Signé Trio, ce concept est plutôt chouette: illustré par des petits ratages de la vie quotidienne, il rappelle avec humour qui fait quoi dans la relation entre les SIL et leurs clients.

Cette semaine, j’ai été interpellé par une affiche vue lundi en ville. Reprenant l’un des visuels de la campagne, elle invite le public à partager ses anecdotes « les plus cocasses » afin de gagner des prix. C’était le sujet le moins réussi: le couple en froid malgré le chauffage des SIL (…). Du coup, je n’ai pas trouvé ça terriblement drôle et j’ai creusé un peu.

Le site de la campagne est en responsive, ce qui est un bon point. Par contre, j’ai été atterré par le niveau: cocasse, c’est censé être drôle non? Pas sûr que tout le monde ait la même définition du mot…

Pour moi, c’est là la principale leçon à retenir. On lit partout que l’époque est à la co-création, qu’il faut faire participer les internautes, qu’avec le développement des réseaux sociaux les gens ont l’habitude de se mettre en scène, etc. Sur le papier oui, mais en fait être drôle, créatif ou inventif, ce n’est pas donné à tout le monde. Donc il ne faut pas surestimer le résultat de ce genre d’action. D’autant plus que les anecdotes les moins mauvaises figurent également dans le film qui présente le concours, ce qui laisse penser qu’il s’agit de créations de l’agence et non du public…

Dans le cas des SIL, ça risque de poser un problème. Pas pour le prix du public: là c’est celui qui aura rameuté le plus d’amis qui va gagner. Mais je plains le pauvre jury censé récompenser l’anecdote « la plus cocasse » tout en conservant une certaine crédibilité.

Pourtant, il y a  des fois où ça marche. Prenez le concours de l’été de la BCV: Vaud a un incroyable talent. Il faut proposer une vidéo (entre 15 secondes et 10 minutes) pour démontrer un talent particulier. Ça demande donc un investissement loin d’être anodin. Eh bien pour être honnête, j’ai été « déçu en bien » par le nombre et la qualité des prestations proposées. Est-ce dû à la relative célébrité promise par la banque en plus de la coquette somme de mille francs? Ou tout simplement parce qu’il est plus fréquent d’avoir un talent à montrer plutôt qu’une anecdote cocasse à raconter en lien avec l’utilisation de l’énergie? J’ai ma petite idée sur la question…

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