Le blog de Romain Pittet vous propose un bouquet de réflexions amusées servi sur un lit de commentaires soigneusement émincés. Tout l'assortiment est cultivé à la main au cours de longues journées de travail dans le domaine de la communication et des relations publiques.

Auteur/autrice : Romain Page 4 of 7

Gentleman helvético-viking

Les QR codes dans l’emailing : une innovation… débile

Ça s’est passé ce matin, j’ai bien ri. Tout a commencé lorsque je parcourais d’un œil distrait ma timeline Twitter. Une phrase réveille mon attention, tant elle paraît incongrue (elle n’est que relayée par mon ami David, qui n’en est pas l’auteur. Suivez-le d’ailleurs, il est bon!)

Un QR code? DANS un email? Utile? J’ai lu l’article en pensant à un gag. Il y a des passages énormes!

« En plus d’être facile à utiliser et très commode, il donne le sentiment de faire partie de ces privilégiés qui ont la possibilité de scanner le code. Ce sentiment d’exclusivité ressenti par le destinataire est un élément puissant qui l’incite facilement au scan, à l’action. »

Oui, bien sur… Mais le plus beau, c’est cette idée selon laquelle la présence d’un QR code va favoriser le partage de l’email.

« Le QR Code se partage facilement entre amis. Ainsi il peut constituer un bouche à oreille amélioré car le destinataire peut facilement sortir son téléphone portable pour permettre à ses amis de scanner le code. »

Déjà, je ne suis vraiment pas sûr d’avoir un jour reçu une newsletter si incroyablement bien que j’aie envie de la partager avec mes amis. « Mais bon, admettons », comme dirait l’autre. Dans ce cas, je choisis l’un de mes petits doigts gourds, je pèse sur « transférer » et hop, c’est fait!

Je vais pas donner rendez-vous à mon pote au bistrot, lui faire sortir son smartphone de la poche, lui demander de lancer un application de lecture de QR code, sortir mon smartphone à mon tour, ouvrir le message en question et lui filer mon téléphone pour qu’il puisse scanner l’écran, ou bien? Non mais allô, quoi!

(Quoique ça permettrait de boire des bières au moins. Tiens, je crois bien que les superhéros de l’emailing ont oublié de mentionner cette composante sociale de leur brillante idée. Gnark gnark.)

J’espère de toutes mes forces que cet article est un gag. Je prie tous les dieux de l’humanité pour que ça ne soit pas sérieux. Et j’ai vraiment peur que des gogols soient capables de gober ce monceau d’inepties.

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Agrolaaaaah j’ai peur!


agrola

Je m’étais promis que ce blog ne ferait pas dans la critique méchante, que je n’allais pas donner de leçons. Mais quand j’ai vu cette affiche, je n’ai pas pu m’empêcher de réagir. Honnêtement, je pense que c’est l’une des pubs les plus nulles de toute l’histoire de l’humanité. Ce n’est pas une opinion subjective, mais une analyse qui va au-delà de l’appréciation esthétique: cette affiche n’obéit à aucune des règles classiques de la pub.

Le sujet n’éveille pas l’attention du public. Non mais franchement, des tuyaux de mazout qui font de la lutte à la culotte, ça vous fait lever la tête à vous? Un visuel publicitaire doit frapper, interpeller, marquer.

La lisibilité est insuffisante. Le texte des bulles est trop petit et avec ce fond jaune, on ne le lit pas assez bien. Et de toute façon, trois bulles c’est trop (lisez une BD et comptez le nombre de cases où l’auteur se permet trois bulles). Le temps d’attention consacré à une affiche est de moins d’une seconde: il est indispensable d’offrir un contenu court et facile à lire.

Il y a trop de messages.  Agrola essaie de nous dire trois choses en même temps (« on est le sponsor de la fête de lutte suisse, commandez votre mazout en ligne, on a des cadeaux pour vous ») et c’est trop. Une affiche, un message: c’est ça la règle.

La diffusion n’est pas adéquate. Malgré le sujet peu attractif, l’affiche pourrait  capter l’attention du public qui connaît la marque. Ce public se trouve surtout dans les zones rurales, certainement pas au centre de Lausanne. Il faut placer vos affiches là où se trouvent vos cibles.

Je n’ai pas la prétention de pouvoir dire « ce qu’il fallait faire ». Mais voici ce que j’aurais conseillé à Agrola:

  • choisir un seul message: « nous avons un cadeau pour vous »
  • concevoir une affiche plus aisée à déchiffrer et plus attractive: montrer le cadeau (qui devrait être suffisamment bien pour provoquer l’acte d’achat) et ajouter le texte: « Voici votre cadeau », avec l’adresse du site internet
  • sur la page d’accueil du site internet, mettre en évidence le visuel de l’affiche, qui mène en un clic au formulaire de commande de mazout et donne les conditions d’octroi du cadeau. En cas de commande, agrémenter l’écran de confirmation d’achat d’un visuel rappelant que Agrola est le sponsor de la fête de lutte suisse.
  • diffuser l’affiche dans des zones rurales, stations-services, magasins DIY, etc.
  • prévoir une version mobile du site internet pour ne pas perdre le public qui déciderait de réagir immédiatement devant l’affiche
  • diffuser le visuel sur les médias sociaux et utiliser de la pub online afin d’attirer les acheteurs potentiels qui sont déjà sur internet et les guider vers le même processus de commande
  • doubler cette action d’un mailing papier et électronique auprès des clients existants
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Le sponsoring selon Pixar

cars

Le transfert d’image ne fonctionne pas que dans un sens: le choix de votre sponsor dit aussi beaucoup de choses sur vous! La ou les marques que vous portez sur votre équipement ou que vous apposez sur vos affiches fait partie de votre identité et de votre image. Il n’y a pas de meilleur exemple que… Cars, le célèbre film de Pixar qui met en scène des voitures humanisées.

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Journalisme ou sensationnalisme, il faudrait choisir.

Il y a quelques minutes, j’ai appris que le patron de Swisscom avait été retrouvé mort à son domicile un peu plus tôt dans la journée. « La police penche pour un suicide », explique 24 Heures.

Juste après, je lis « Le PDG de Swisscom s’est suicidé », sur Twitter. Apparemment, 20 Minutes a d’autres infos, ou alors c’est l’enquête qui a avancé incroyablement vite? Ah en fait non, c’est juste que le gratuit n’hésite pas à prendre quelques libertés histoire de provoquer un peu plus d’impact avec son titre. Parce que dans le chapeau, on lit bien que « la police penche pour un suicide. » Pas bravo, 20 Minutes!

20_minutes_-_Le_PDG_de_Swisscom_s_est_suicidé_-_Suisse

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