Fils de pub, bête de com.

Le blog de Romain Pittet vous propose un bouquet de réflexions amusées servi sur un lit de commentaires soigneusement émincés. Tout l'assortiment est cultivé à la main au cours de longues journées de travail dans le domaine de la communication et des relations publiques.

Auteur : Romain Page 1 of 7

Ricolaaaaah

Il y a peu, les bonbons les plus suisses du monde ont lancé une nouvelle variété: Ricola Menthe des Glaciers. Sans aller jusqu’à hurler au génie, je trouve le nom vraiment bien pensé. Il évoque un monde de fraîcheur parfumée qui fait appel à un imaginaire suisse de carte postale… bref, ça fait immédiatement envie!

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Par contre, un détail de leur campagne de lancement m’a fait froncer les sourcils. Dans leur sponsoring sur Couleur 3, j’entends: «La météo, avec Ricola Menthe des Glaciers (…) menthe des glaciers point CH.»

Pourquoi menthedesglaciers.ch et pas tout simplement ricola.ch? Comme je l’ai dit, Menthe des Glaciers évoque un monde de sensations mais est-ce qu’on va se souvenir du nom? On se souviendra de Ricola en tout cas.

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Mais il y a autre chose: ricola.ch n’est pas seulement plus court à taper, c’est aussi plus facile. Je ne veux pas faire le pédant, mais combien de gens connaissent l’orthographe particulière du mot «menthe»?

Je suis sûr que plein de monde va essayer de visiter mentedesglaciers.ch et le problème, c’est qu’ils n’arriveront nulle part: croyez-moi, j’ai essayé. C’est peut-être un détail, mais vous savez ce qu’on dit du diable et des détails. Enfin, encore heureux qu’ils n’aient pas choisi «chrüterchraft.ch», on aurait vraiment été mal.

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Ici c’est Lausanne !

Y a un truc qui ne manque presque jamais avec les Ricains: que ce soit Spotify, Netflix ou ebay, ils débarquent en Suisse et se mettent à nous causer en allemand. C’est toujours un peu gonflant, mais on s’y fait.

On comprend bien que pour une boîte de la Sillicon Valley c’est pas simple à comprendre qu’on apuisse voir autant de particularités dans un aussi petit pays. Du coup, ils y vont avec leur pragmatisme habituel et choisissent la langue la plus utilisée. Mais bon, c’est des Ricains.


Nous sommes le matin. Je traverse la gare de Lausanne d’un pas vif, l’oeil alerte et la main gauche qui brûle gentiment au contact d’un gobelet de thé. Et je tombe sur une affiche… en allemand !

Des Ricains ? Eh bien pas du tout. Non madame, c’est tout simplement Coop qui a décidé de nous vanter les mérites de la “Tropenhaus” de Frutigen !

Pas bravo, en tout cas. Que les étrangers ne fassent pas l’effort de comprendre la structure linguistique du pays, passe encore. Mais qu’un acteur suisse fasse une telle erreur de ciblage,ça démontre une incompétence absolument effarante !


Vérification faite, Coop n’est que le partenaire de cette attraction touristique. Donc probablement pas coupable de la mauvaise planification média. Mais ça reste difficilement compréhensible de la part d’un annonceur suisse.

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Orange s’appelle Salt. Et c’est pas mal.

Tu te souviens quand Orange a débarqué en Suisse? C’était pas loin d’une révolution. Pour moi, c’était les débuts du portable, le fameux Natel-C (ou D? J’ai oublié…), mon premier abonnement mobile, les premiers sms… Au tournant du millénaire, Orange m’a procuré une certaine forme de liberté qui est devenue totalement banale aujourd’hui.

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Y a quelque chose qui cloche

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Il est classe, Rodgeur. Aucun doute là-dessus. Mais il y a quand même quelque chose qui me chiffonne dans cette pub. Pas vous? « L’assurance suisse qui voit loin. » Déjà, je ne sais pas si Rodgeur voit particulièrement loin. A première vue non, puisqu’il tourne le dos à la fenêtre et qu’en plus les stores sont fermés…

Si je vous raconte ça, ce n’est pas pour critiquer bêtement le travail d’autrui. En fait, je suis le premier à être surpris par ma réaction: cela fait des années que je dis qu’il ne faut pas pinailler ou couper les cheveux en quatre pour sur-interpréter les supports de communication. Que le public n’est pas stupide et qu’il comprend où on veut en venir. « Tel est pris qui croyait prendre », en quelque sorte.

La leçon? Sans aller trop loin, il faut quand même faire attention aux détails. Si on décide de jouer sur l’idée de voir loin, un décor fermé ne fonctionne pas. On sent que quelque chose cloche, ou disons on ne croit pas au message. Avec un paysage esthétique qui se fondrait dans le lointain, la perception serait sans doute toute différente.

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TEDxLausanne 2014

Lundi 10 février 2014, l’Université de Lausanne a accueilli la 3e édition de TEDxLausanne, qui a réuni près de 600 participants autour du thème Perpetual [r]evolution. J’ai rejoint le comité d’organisation de cet événement à la fin de l’été 2013 pour prendre les commandes de l’équipe communication, en tandem avec Loïc Favre.

Nous n’avons pas réinventé la roue, nous n’avons pas non plus livré une copie parfaite. Mais nous avons tout de même fait du bon boulot, selon la plupart des speakers et des spectateurs. Du coup, je pense que ça vaut le coup de partager les enseignements tirés de cette expérience, qui tiennent en cinq mots: préparation, immersion, spontanéité, équipe et… magie!

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Préparation
Il n’y a pas de secret: rien ne fonctionne si on attend la dernière minute pour se mettre au travail. Réfléchir à l’avance, anticiper les besoins, stocker les idées… tout cela nous a permis de renforcer l’équipe pour pouvoir gérer les multiples activités du jour J: animation des profils sociaux, création de contenu (textes, photos et vidéos), conversation avec la communauté, lien avec les autres équipes (hospitality, production, sponsors, design, etc.)

Immersion
Que ce soit avec les journalistes, le reste de l’équipe ou dans les interactions avec le public, nous étions à la fois des ambassadeurs, des porte-parole, le bureau des renseignements ou encore le service clientèle. Du coup, il est important de bien connaître son sujet car durant l’événement, tout le monde est très occupé: difficile pour nous d’obtenir une réponse, des détails sur l’histoire de l’organisation, etc. C’est pourquoi il faut absolument s’immerger dans l’événement, connaître les gens, les valeurs, les enjeux, les difficultés, les points forts, etc. 

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Spontanéité
Ça paraît évident, mais le développement des réseaux sociaux impose une certaine transparence: n’importe qui peut interpeller l’équipe d’organisation de façon publique. Du coup, impossible de masquer un problème ou de minimiser une réclamation. Il faut, en plus, réagir de manière très rapide: si on vous reproche quelque chose dans les vingt première minutes de l’événement, vous ne pouvez pas attendre la fin de la conférence pour définir une réponse avec le(s) responsable(s) avant de la diffuser. Il faut répondre immédiatement pour que le public, se sente en de bonnes mains, pris en charge et bien servi. Et ne pas hésiter à reconnaître les « torts »: cette attitude sera appréciée et évitera qu’un problème prenne de l’ampleur.

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Equipe
Il faut savoir s’entourer des bonnes personnes et ne pas sous-estimer la quantité de travail à fournir pour que l’événement soit une réussite. Le jour J, nous étions six en coulisses!

  • Réseaux sociaux: j’ai passé l’essentiel de la journée à gérer le compte Twitter (une centaine de tweets, soit un toutes les trois minutes) pendant que Christian Riba se chargeait des pages Facebook et Google+ (environ 80 posts).
  • Serge Piguet a réalisé des photos d’ambiance qui alimentaient notre compte Instagram. Il a aussi parlé avec des spectateurs et des speakers pour permettre à Jonas Hangartner de filmer, puis monter une vingtaine de mini-interviews diffusés sur Instagram (« 15 secondes avec… »).
  • Sophie Badoux a géré les relations presse: accueil et briefing des journalistes, renseignements et organisation d’interviews tout au long de la journée, rédaction du communiqué de presse.
  • Loïc s’est chargé de créer du contenu texte et images, de la coordination avec le reste de l’équipe d’organisation et de remplacer chacun de nous pendant les inévitables pauses pipi.

Magie
« Un petit groupe de personnes qui ne se connaissent pas pour la plupart, qui ne se réunissent presque jamais, qui communiquent par email et organisent le travail sur Basecamp.  Et le jour où ils mettent toutes les pièces du puzzle ensemble, ça marche et ça donne un événement génial avec près de 600 spectateurs. Je trouve ça incroyable. » Ce n’est pas de moi, je l’ai entendu dans la soirée. Mais ça résume parfaitement l’aventure TEDxLausanne. C’est vrai que c’est génial. Surtout qu’on finit quand même par les rencontrer, ces gens. Et qu’ils sont vraiment sympas, enthousiastes et très pros.

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