Fils de pub, bête de com.

Le blog de Romain Pittet vous propose un bouquet de réflexions amusées servi sur un lit de commentaires soigneusement émincés. Tout l'assortiment est cultivé à la main au cours de longues journées de travail dans le domaine de la communication et des relations publiques.

Catégorie : PR

Wine is all around

Décidément, le pinard est partout en ce moment! Pas plus tard que ce matin, je tombe sur un tweet qui montre Nicolas Bideau et Pierre Keller quelque part à Rio de Janeiro. Attablés sur une gigantesque luge en bois, les deux compères trinquent avec un vin qu’on devine vaudois, pour les besoins de « l’œnodiplomatie ». Un concept qui va rester brumeux – désolé – tant le germanique communiqué de presse fédéral mentionné par M. Bideau est indigeste.

Il y a quelques jours, on parlait d’un projet d’œnotourisme destiné à positionner le Pays de Vaud comme destination touristique pour les amateurs de pinard. Un projet qui s’est d’ailleurs adjoint les services du duo d’humoristes Cuche et Barbezat. Quoi, des Neuchâtelois pour parler de vin vaudois? Drôle d’idée, non?

Eh bien peut-être pas, parce qu’ils savent très bien parler du leur à en juger par cette affiche pour le non-flitré neuchâtelois! Joliment tourné, le slogan «Laissez-vous troubler» intrigue et éveille l’intérêt pour ce vin qui, comme son nom le laisse deviner, se caractérise par la présence de lies en suspension. Quand ils parlent de leur non-filtrrrrrré, les Neuchâtelois l’appellent d’ailleurs «le trouble», ce qui permet à l’affiche de fonctionner tout aussi bien auprès de ceux qui connaissent déjà le produit. Bien vu!

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Les bâtisseurs vaudois ont leur émission TV

Ça fait des mois que je bassine mes amis: « Je bosse sur un gros projet, super intéressant. Le but, c’est de valoriser les métiers de la construction. Ça va être une opération très complète. » Eh bien cette fois ça y est, cette fameuse campagne pour le compte de la Fédération vaudoise des entrepreneurs a démarré!

L’élément central, c’est une émission produite et diffusée par La Télé: les Experts maison. Durant dix épisodes de type reportage, on va suivre pas à pas la rénovation d’une maison à Epalinges et observer le travail des artisans: maçons, peintres, électriciens, charpentiers et autres. Le choix de la vidéo s’est imposé d’entrée de jeu puisque le but de l’opération était de mettre en lumière la valeur ajoutée des professionnels: le savoir-faire bien sûr, mais aussi ce que l’on voit moins.

Le respect des normes, la créativité, la sécurité ou la protection contre les défauts sont autant d’avantages compétitifs pour les professionnels face à leurs concurrents: les « bricoleurs du dimanche » et le travail au noir.

Annonces, affiches et plus si affinités
L’émission est accompagnée d’une campagne de communication qui s’appuie sur des aspects plus humains et émotionnels. Le slogan « Nous construisons des endroits où il fait bon vivre » met l’importance sur le bénéfice client, tout en rappelant que la construction est une affaire de professionnels, qui sont là pour ça.

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L’enjeu de la campagne, c’est aussi de mobiliser les quelque 3000 entreprises concernées pour bénéficier de leur soutien. Stickers, affiches et bâches de chantier: du matériel promotionnel leur a été fourni dans ce but et on verra bien comment il est utilisé.

Volet digital
Le dispositif est complété par un site internet où l’on pourra retrouver tous les épisodes de l’émission, au fur et à mesure de leur diffusion. Le site s’enrichira aussi de contenu additionnel venant compléter le discours de professionnels interrogés: liens, trucs et astuces, contacts, etc. Une foire aux questions a été mise en place, ainsi qu’une ligne gratuite pour permettre au public de se renseigner.

Le lancement d’une page Facebook vise quant à lui à amplifier la promotion de l’opération et de générer de l’interaction. Le but n’est pas une course aux likes, mais plutôt de détecter les sujets d’intérêt ou les questions récurrentes afin de répondre au mieux aux attentes du public.

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Brabeck et l’eau, une leçon intéressante

brabeckLe mois dernier, Peter Brabeck a été assez violemment attaqué sur la Toile. A l’appui de la colère des internautes, une interview dans laquelle le big boss de Nestlé déclarait apparemment que l’accès à l’eau potable ne devrait pas être un droit. Evidemment, avec un titre pareil et une figure aussi emblématique, les likes, les partages et les commentaires on fusé.

Et pourtant, ça m’étonnerait fort que beaucoup de monde ait regardé jusqu’au bout des 6 minutes et quelques de la vidéo, en allemand sous-titré anglais. Ils auraient alors vu que Brabeck ne s’exprime pas de manière aussi catégorique. (Mais qu’il ait raison ou tort n’est absolument pas le sujet de cet article.)

L’Empire contre-attaque
Comme on avait appris quelques semaines auparavant que Nestlé avait mis en place un impressionnant dispositif de veille des médias sociaux pour repérer et agir sur les attaques, je me suis demandé comment allait réagir la “War Room”: c’est le nom que lui ont donné plusieurs spécialistes.

En fait, Brabeck a répondu lui-même par l’intermédiaire d’un article sur le Huffigton Post. Franchement bien construit et argumenté. Le hic, c’est que la réponse n’a pas eu le même retentissement que l’attaque. On peut même dire qu’elle est passée pratiquement inaperçue.

Je me suis demandé ce que j’aurais conseillé à Brabeck si j’avais eu l’occasion de le faire: fallait-il pousser la réponse, lui donner de la visibilité? Insister pour faire valoir son point de vue, passer par les médias? Eh bien pas forcément.

Choisir ses combats
Bien sûr, on pourra toujours trouver quelque chose à améliorer (dans la réponse elle-même, dans le canal utilisé, dans la promotion de la réponse…), mais au fond c’était sans doute peine perdue. Soyons francs: la plupart des gens se moquent complètement de l’accès à l’eau potable en temps normal. Ils réagissent à chaud, puis se désintéressent à nouveau.

“I don’t mind being criticized on Facebook or Twitter, because the debate there is helping to spotlight the issue of water scarcity.”
– Peter Brabeck-Letmathe

Continuer à être actif sur le blog que Peter Brabeck consacre à cette problématique, répondre aux commentaires, intervenir dans des conférences: voilà qui est utile, c’est là que se trouve le public intéressé par la thématique. C’est là qu’il faut convaincre. Et c’est aussi là que viendra le grand public lorsque la problématique deviendra plus largement partagée.

Dans l’intervalle, inutile de gaspiller du temps, de l’énergie et de l’argent à essayer de convaincre des personnes qui ne s’intéressent pas à ce sujet. Ne pas se tromper de cible, voilà l’enseignement que je retire de cet épisode.

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