Fils de pub, bête de com.

Le blog de Romain Pittet vous propose un bouquet de réflexions amusées servi sur un lit de commentaires soigneusement émincés. Tout l'assortiment est cultivé à la main au cours de longues journées de travail dans le domaine de la communication et des relations publiques.

Chose promise, chose due.

the-au-lait-ile-mauriceCe matin, en commandant un thé portant le nom agressif de Feu de Jungle, je m’attendait à quelque chose d’exotique mais de plutôt fort et épicé. Viril, quoi. Alors quand j’ai senti de l’ananas, de la mangue et d’autre effluves sucrés jaillir de mon gobelet, j’ai été plutôt déçu. Le big fail, quoi.

Vous le savez, j’aime le thé. A côté de mes origines British et du petit côté raffiné de cette boisson, je trouve qu’il offre aussi un beau potentiel d’évasion. Savourez une gorgée de chaï et vous voilà en Inde! Et comment ne pas rêver en portant aux lèvres une tasse de thé des moines, de Régal de l’écureuil, de Rose de l’Himalaya, de thé interdit ou, pour les plus jeunes, de la Folie de Winnie?

Poétiques et recherchés, ces noms nous projettent immédiatement dans l’expérience du thé. C’est tout un univers qui s’ouvre et nous conditionne. A mon avis, ce voyage intérieur offre sûrement la moitié du plaisir de la dégustation.

L’autre moitié, ce n’est pas seulement d’avoir un bon thé. C’est aussi (et surtout!) la cohérence entre le goût et l’idée qu’on s’en est fait à l’avance à travers la perception du nom. Exactement le même mécanisme que pour les marques: la promesse doit toujours être tenue. « La Vache qui rit ne pleure jamais. »

On dit souvent qu’aujourd’hui tout est image et communication. Et c’est plutôt chouette, parce que pour nous autres qui travaillons dans ce domaine, chaque petit événement de la vie quotidienne cache bien souvent une leçon très intéressante à retenir.

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Votre différence mérite une histoire

https://www.youtube.com/watch?v=Y6unfQWT3Zo

J’ai découvert cette vidéo il y a un bon moment, lorsque je travaillais chez Quantis. Comme je baignais parmi une équipe jeune et extrêmement motivée, elle m’a immédiatement inspiré. Il faut dire que dans cette entreprise, la plupart des collaborateurs n’aiment pas seulement faire leur job comme partout ailleurs. Leur motivation tient plus de la vocation.

Ils font un boulot qui leur permet d’aller jusqu’au bout de leurs convictions: ils défendent l’environnement. Un film-témoignage dans lequel ils auraient expliqué pourquoi ils avaient choisi ce métier aurait certainement eu beaucoup de sens et aurait créé une différenciation importante sur un marché occupé essentiellement par des consultants.

Votre différence mérite une vraie histoire
A moins d’être sur un marché de niche, ce qui vous distingue n’est pas ce que vous faites. C’est plutôt pourquoi vous le faites et comment vous le faites. Alors vous pouvez bien sûr vous glorifier avec des valeurs déjà vues mille fois, alignées en boulettes façon PowerPoint.

Ou alors vous pouvez vous placer en retrait, mettre en avant une histoire dont la morale ou les valeurs seront décodées par le public et vous seront ensuite associées. La version branding de « Dis-moi ce que tu lis / écoutes / portes / bois et je te dirai qui tu es », en somme.

Merci à Valérie qui m’a rappelé cette vidéo et donc inspiré indirectement cet article, en postant sur Instagram une photo prise à la Goutte d’Or. Vous connaissez Valérie Baeriswyl, alias Krakote? C’est une photojournaliste bourré de talent, probablement aidée par sa grande facilité à entrer en contact et sa bonne humeur débordante.

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Le fun ne va pas à tout le monde

Sin_t_tulo-1La scène se passe dans une station de métro suédoise. Pour inciter les usagers à prendre l’escalier plutôt que l’escalator, pas de messages culpabilisants sur la santé ou l’empreinte environnementale. Pas de coûteux incentives. Juste une modification qui rend l’escalier beaucoup plus amusant. Et ça fonctionne!

« Fun can obviously change behaviour for the better. We call it the fun theory. »

La théorie du fun a été vérifiée par plusieurs autres expériences et au fond, on n’a aucun doute sur son efficacité. Par contre, en regardant la vidéo, il y a eu un moment ou je me suis dit: « Tiens, cette typo blanche sur fond noir… on dirait une pub Volkswagen! » Et c’est presque le cas: à la fin de la vidéo, on lit que la théorie du fun est une initiative de Volkswagen.

Le rapport avec la choucroute
Et ma réaction a été immédiate: « Qu’est-ce qu’ils font là-dedans? » Il faut dire que désormais, Volkswagen c’est « Das Auto ». Il y a de la robustesse, de la fiabilité, de la sécurité… mais pas beaucoup de fun. J’aurais plutôt attendu ça de Mini, Smart ou peut-être Nissan. Bon, en raisonnant j’ai bien dû reconnaître qu’après tout il y avait du fun dans la Coccinelle et dans le bus de surfeur. Mais la première impression, celle qui est censée être souvent la bonne si on en croit la sagesse populaire, ne s’efface jamais. Et chez moi, elle reste associée à un sentiment d’incohérence.

Est-ce que VW aurait dû renoncer à soutenir une initiative aussi sympa que la théorie du fun parce que ça risquait de sonner faux? Je n’ai pas la réponse. Mais la leçon que je retiens de cette opération, c’est qu’il faut absolument attacher une grande importance à la cohérence dans une stratégie de marque.

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La pub est de retour!

iU55hMon ami Davide me parlait hier de quelques-uns des spots publicitaires diffusés durant le Super Bowl. Il en rigolait encore et affichait un taux de mémorisation à faire baver un responsable marketing. Pas de doute, la pub est de retour!

On l’avait peut-être enterrée un peu vite, moi le premier. Il faut dire qu’avec l’explosion des médias sociaux, on a assisté ces dernières années à un rééquilibrage de la relation marque-consommateur. Ce dernier s’est habitué à pouvoir dialoguer, comparer, rectifier et revendiquer.

Du coup, on a pensé que la pub allait devoir remballer ses superlatifs et ses sourires Pepsodent. Que les RP allaient retrouver le devant de la scène, avec leur discours factuel et objectif.

Oui, mais… les réseaux sociaux ce n’est pas que du contenu généré par les utilisateurs! C’est aussi, et de plus en plus surtout, le partage de contenus intéressants, marquants, drôles ou émouvants. Et ça, la pub sait faire.

Les grosses marques ont donc remis leurs budgets pharaoniques au service de la création de contenus qui jouent sur les ressorts connus: humour, références, décalage, émotion, Q. Tout cela dans le but de favoriser l’effet viral. La pub est de retour et ça fait bien plaisir, au fond.

… et n’oublions pas que « 10h du matin dans la publicité, c’est tôt ».

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Je tweete donc j’achète

Screen-shot-2012-03-22-at-5.16.58-PMAlors comme ça, Amex invente le paiement par Twitter. Il suffit de publier un tweet avec un hashtag spécial, de republier un tweet pour confirmer l’achat et paf! Un produit est livré à la maison.

Evidemment, l’idée est marrante, plutôt innovante et gadget. Mais quand on y réfléchit deux secondes, on se demande si c’est vraiment une bonne chose pour le pigeon client. Parce qu’avec un processus d’achat raccourci et simplifié, on va se retrouver encore plus plus désarmés face aux tentations de l’achat impulsif.

Et comme le simple fait d’effectuer un achat va faire de la pub sur Twitter, c’est le marchand qui va être content. Et on risque rapidement d’être encore plus floodés qu’aujourd’hui. Alors franchement, bof.

Allez, une petite vidéo qui vous explique tout ça. Elle est toute jolie et storytelleuse comme il se doit, mais je trouve quand même qu’en faisant coexister achat réel et virtuel, elle ajoute un peu de confusion au lieu de clairement expliquer le fonctionnement du concept. Dommage.

http://www.youtube.com/watch?v=CUXQYrn8zds

Sources: 20 Minutes et Mashable.

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