Avec sa campagne «Refaisons de Noël une fête merveilleuse», Mazda essaie maladroitement de nous expliquer une philosophie faite de qualité et d’attachement aux traditions. Un message positif mal servi par une action à côté de la plaque.
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Cette affiche m’intrigue, j’ai de la peine à la comprendre. «On en oublie les autres.» Mais de qui on parle, au fond?
Visuellement, ça part assez juste: ça sent la styliste zurichoise, la fillette blonde avec des couettes sort tout droit d’un petit bled de Suisse-allemande et le paysan de montagne vient compléter le tableau. Pas de doute, on est bien en Suisse.
Minipic est un de ces produits typiquement d’ici, avec une forte connotation émotionnelle. On le connaît depuis toujours, il évoque des pique-niques à la montagnes, des courses d’école, des voyages en train, des sorties à ski. J’en mangeais petit et mes enfants en raffolent.
A part pour quelques malheureux qui se seraient cassé une jambe ou brûlés durant ces excursions, Minipic rappelle de bons souvenirs chez tout le monde. Alors comment comprendre cette affiche? Qui oublie qui? Ou quoi?
On en oublie les autres. Pardon?
Chaque personnage de l’affiche est super différent des autres mais ne s’en soucie pas? On aime tellement manger un Minipic qu’on se fiche de ce que pense le reste du monde en nous voyant ronger un bâton de charcuterie?
C’est toujours gênant quand une campagne est incompréhensible... Une visite du site web ne m’a pas aidé non plus. Quoique. En allemand, le slogan est: «Alle Andere sind Würstchen!» Würstchen, des petits saucisses? Tous les autres ne sont donc que des petites saucisses?
L’ennemi héréditaire
Dans le sens «petit pipi»? Du menu fretin, de la gnognotte, de la gogne? De la m*rde? Ou alors juste ça, des petites saucisses? Le mot doit quand même avoir un sens particulier puisque, toujours dans la version allemande, on nous enjoint à ne pas être une Würstchen…
Un petit tour dans la version anglaise du site me donne enfin d’autres indices. Le slogan est «All the others are weenies.» Weenie, comme «Wiener», le nom de la saucisse de Vienne. Mais aussi, en argot, un synonyme de pénis. Nous y voilà! C’est encore une mauvaise traduction! Il y avait bien un jeu de mots (douteux et macho) sur la vague ressemblance entre une saucisse et un zizi sexuel…
Mais quand donc les publicitaires zurichois (tout de noir vêtus comme il se doit) comprendront-ils qu’on vit dans un pays plurilingue? Qu’une campagne doit fonctionner aussi bien en français et en italien qu’en allemand? Que c’est peut-être marrant de parler de Würstchen en allemand mais que ça tombe complètement à plat quand on parle seulement «d’oublier les autres?»
«J’ai embrassé Marilyn. J’ai embrassé Elvis. J’ai embrassé Ray.» Cette année, on fête les 100 ans de la célèbre bouteille de Coca! Un siècle, ça fait un bail et Coca-Cola a décidé de marquer l’événement avec une campagne qui met en scène des célébrités. Pour mieux insister sur l’universalité du Coca, le plaisir et la sensualité de notre relation avec un objet icônique.