Fils de pub, bête de com.

Le blog de Romain Pittet vous propose un bouquet de réflexions amusées servi sur un lit de commentaires soigneusement émincés. Tout l'assortiment est cultivé à la main au cours de longues journées de travail dans le domaine de la communication et des relations publiques.

Étiquette : emotion

Buzz Aldrin: «La Suisse plus extraordinaire que la lune»

Quand j’ai entendu que Suisse Tourisme avait engagé Buzz Aldrin comme ambassadeur, j’ai levé un sourcil interrogateur. J’ai peut-être même secoué la tête en soupirant. Je ne voyais pas le rapport. Ensuite j’ai vu le spot. Et je dois dire que c’est plutôt bien joué.


When I first landed here I said to myself: “This is simply out of this world. This is the most amazing landscape I have ever seen.” And you can believe me: I am familiar with out of this world places. I have been on the moon.


Buzz Aldrin, c’est tout simplement le deuxième type à avoir posé son pied sur la lune.  Il représente ce qui est sans aucun doute le voyage le plus extraordinaire de toute l’Histoire récente. Quand ce vieux bonhomme nous dit de sa voix tranquille: «Je suis allé sur la lune», j’en ai des frissons. Je m’imagine ces mecs qui se sont embarqués dans un truc qui ressemble à une boîte de conserve pour se balader dans l’espace en ne sachant même pas s’ils pourraient revenir. Le personnage concentre une quantité phénoménale d’émotions et d’admiration .

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Il sait de quoi il parle

Si Buzz a marché sur la lune et qu’il nous dit que la Suisse est un endroit incroyable, qu’il n’a jamais vu un paysage aussi extraordinaire, on aurait tendance à le croire. Et d’ailleurs, les images sont parfaitement réalisées pour nous convaincre: le parallèle avec le paysage lunaire, l’empreinte de la botte dans la neige helvétique, la tenue même de l’astronaute qui rappelle la combinaison spatiale qu’on a tous vue des milliers de fois…

Aucun doute, Buzz flatte notre égo et notre chauvinisme, à nous les Suisses. Reste un détail sur lequel j’aimerais beaucoup avoir des infos: est-ce que ça fait le même effet à des étrangers? Parce que c’est quand même le but. 

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Sauver les pubs pour sauver la bière

Un peu d’exotisme aujourd’hui, avec le trailer de To the Pub. Cette série de 50 petits films présente 50 des pubs les plus populaires de Grande-Bretagne à travers les yeux de leurs clients.

Produite à l’initiative de King Greene Brewery, cette série est pour moi un excellent exemple de stratégie de contenu: une approche authentique, avec une forte connotation émotionnelle, dans un contexte parfaitement adapté à la marque.

At the heart of many communities, the pub brings people together from all walks of life. From those who enjoy a quiet pint or a game of darts, through to celebrating weddings and sharing memories of friends and family – every pub has a tale to tell and here they are.

Une démarche culturelle autant que publicitaire

Véritable institution en Grande-Bretagne, le pub traverse une époque difficile. L’évolution des habitudes et de la vie professionnelle, la montée en flèche des prix de l’immobilier et une diversification de l’offre (poussée par les coffee shops) ont conduit à la fermeture d’un nombre impressionnant de pubs durant les dernières années.

Dans ce contexte, la démarche de Greene King est intelligente: au lieu de viser un résultat publicitaire à court terme en mettant en avant sa bière, la brasserie célèbre le pub en tant qu’icône culturelle et lieu de vie communautaire incontournable. D’ailleurs, la marque est présente de façon visuelle uniquement dans les films.

L’objectif est avant tout de (re)donner aux gens l’envie d’aller au pub. Et s’ils se souviennent de la marque qui les a mis dans cet état d’esprit, tant mieux. Il sera toujours temps de la leur mettre sous le nez une fois qu’ils y auront mis les pieds.

« Sauver les pubs et donner envie de boire de la Greene King », une stratégie qui voit un peu plus loin que le bout de son nez!

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208 ou Giulietta?

IMG_1122Il y a cinq ans (déjà!), j’ai découvert la 3G. Ce petit acronyme est rapidement devenu une partie intégrante de mon quotidien. Du coup, quand l’année dernière on a appris que l’iPhone 5 serait « compatible 4G », on a tout de suite compris ce que ça voulait dire, même si c’était la première fois qu’on entendait parler de ça.

Et aujourd’hui sans crier gare, voilà que trois lettres étranges débarquent sur l’écran de mon iPhone, à l’emplacement du fidèle allié 3G. LTE. Car entretemps, quelqu’un quelque part a décidé que la 4G ne serait pas la 4G, mais la LTE. Quand on passe de la 3G à la 4G, on comprend. Mais de la 3G à la LTE, c’est nul parce que ça ne signifie rien pour l’utilisateur.

Des chiffres et des lettres
Mon ami Pascal me disait hier qu’il avait des enceintes Logitech absolument géniales: joli design, bon son. Mais il ne pouvait pas me les conseiller, car il n’avait aucune idée du nom de ce modèle. « Quelque chose avec des chiffres et des lettres. »

Messieurs-dames les ingénieurs, les product managers, les marketeurs et les patrons: le nom de votre produit, ce n’est pas uniquement un code pour vous y retrouver dans les entrepôts et les bases de données. Non. Le nom, c’est ce que le client va utiliser pour parler de votre produit.

Ça doit être quelque chose que l’on peut comprendre et retenir. Si possible, ça doit évoquer quelque chose dans l’inconscient collectif afin de provoquer une certaine émotion qui va renforcer l’attachement du client au produit.

Franchement, laquelle est la plus séduisante: 208 ou Giulietta?

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