Fils de pub, bête de com.

Le blog de Romain Pittet vous propose un bouquet de réflexions amusées servi sur un lit de commentaires soigneusement émincés. Tout l'assortiment est cultivé à la main au cours de longues journées de travail dans le domaine de la communication et des relations publiques.

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J’ai embrassé Marilyn

«J’ai embrassé Marilyn. J’ai embrassé Elvis. J’ai embrassé Ray.» Cette année, on fête les 100 ans de la célèbre bouteille de Coca! Un siècle, ça fait un bail et Coca-Cola a décidé de marquer l’événement avec une campagne qui met en scène des célébrités. Pour mieux insister sur l’universalité du Coca, le plaisir et la sensualité de notre relation avec un objet icônique.

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Tu te souviens? J’avais commencé à te raconter ma rencontre avec le chocolat Cailler au biscuit militaire. Très bon chocolat, rien à redire de ce côté. Non, c’est plutôt l’expérience globale qui laisserait à désirer. Pourquoi? Tout commence avec cette inscription mystérieuse dans la tablette: « Découvrez-en plus avec Ruedi ».

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Merci Siri

Conversation surréaliste aujourd’hui. J’étais en voiture, en route pour Epalinges. Un téléphone inopiné m’avait empêché de quitter le bureau a temps et comme mon rendez-vous était avec une Espagnole, je ne pouvais pas vraiment compter sur sa compréhension du quart d’heure vaudois, un concept tout en subtilité locale.

Je décide donc de la prévenir de mon « retard » en mettant cette feignasse de Siri au boulot. Taper des sms au volant, non merci. J’ai vu assez de campagnes de prévention.

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Suisse-France sur Twitter à la RTS

Le 20 juin dernier, la RTS a proposé une opération originale en marge du match Suisse-France: la chaîne suisse a invité 11 twittos français à venir affronter 11 Suisses dans un match verbal où chacun incarnait l’un des joueurs présents sur la pelouse brésilienne. J’ai pour ma part eu le plaisir de jouer au porte-parole pour Rodriguez. Avec cette action inédite, la RTS souhaitait poursuivre ses expériences sur l’utilisation des médias sociaux en second écran, proposer un divertissement original au public romand et aussi renforcer ses liens avec la twittosphère romande et francophone.

L’opération était lancée à l’initiative de David Labouré, Responsable des relations en ligne à la RTS, et de Serge Gremion, qui pilote le Laboratoire numérique, cellule d’expérimentation digitale de la chaîne. Loin d’être un caprice de deux passionnés, elle a reçu l’aval de la direction, comme en témoignait la visite du grand patron de la chaîne, Gilles Marchand, venus encourager les participants avant le match.

Le dispositif était ambitieux: un studio entier était réservé à l’opération. Au sol, une fausse pelouse avec le marquage dun terrain de foot. Sur chaque moitié, quatre tables offrant une vue imprenable sur un grand écran qui retransmettait le direct. Un autre écran proposait une plateforme réalisée par shore.li, qui reprenait l’ensemble des tweets marqués du hashtag #RTSmondial: ceux des twittos invités et ceux du public. Enfin, alors qu’une caméra filmait tout ce petit monde en continu, un caméraman se baladait dans le studio pour observer les protagonistes. Un arbitre impartial, incarné par le journaliste sportif Alberto Montecissa, a expliqué l’opération durant un duplex avec le studio principal (sautez à la 27e minute).

Match fou
On nous avait demandé de réagir avec humour aux événements du terrain plutôt que livrer un commentaire sportif sérieux. « Lâchez-vous », renchérissait d’ailleurs le chef du service des sports Massimo Lorenzi quelques minutes avant le coup d’envoi. Il n’a sans doute pas été déçu. Dès le début de la rencontre, les vannes ont fusé. Accompagnant la tournure du vrai match, le « chambrage » bon enfant des premières minutes a vite laissé sa place à des fanfaronnades bleues d’un côté et une belle mauvaise foi helvète de l’autre.

Entre les vannes en série, la déconne de haut niveau les, memes et autres clins d’œil à la culture geek, difficile parfois de se souvenir de quel joueur on devait incarner. Résultat: un match fou où les postes n’ont pas été tenus de manière très stricte, à l’image de cette tablée qui réunissait Rodriguez, donc moi, Benaglio (Matthias Lüfkens) et… Shaqiri (Sandro Todobom).

Analyse à chaud
Autant le dire tout de suite: je me suis marré comme un fou, c’était vraiment une excellente soirée. Les quelques réactions que j’ai reçues du public étaient elles aussi très positives. Opération réussie pour la RTS, donc? Oui bien sûr, mais il y a aussi quelques leçons à tirer. On remarque en effet que le résultat aura été un peu hybride: à cheval entre le jeu de rôle promis et un divertissement très éloigné des aspects sportifs.

Si l’objectif est de proposer un divertissement, un point de vue décalé sur le match, mieux vaudrait réduire le nombre de twittos. A 11 contre 11, ça fait tout simplement trop de monde pour suivre ce qui se dit et interagir. Les chiffres parlent tous seuls: 1300 tweets publiés par les twittos de l’opération durant les presque deux heures de match, ça fait en gros un tweet toutes les 6 secondes! Raison pour laquelle les interactions ont été limitées: plutôt entre les wittos et leurs suiveurs, un peu à l’intérieur des « équipes » et presque pas avec des joueurs de l’équipe adverse (lire l’analyse de Pegasus Data Project).

A l’inverse, si on souhaite s’en tenir au jeu de rôle à l’origine du concept, alors il faudrait prendre le temps de permettre aux deux équipes de mieux se connaître, savoir qui est qui pour faciliter le dialogue entre les joueurs. Il faudrait aussi ajuster la tonalité et la teneur des tweets. Garder un lien assez fort avec ce qui se passe sur le terrain, réagir aux événements du vrai match, véritablement se mettre dans la tête des joueurs… et y rester.

Je me réjouis de pouvoir discuter de mon analyse avec David et Serge. En tout cas, c’est le propre de toute expérience de permettre de vérifier certaines hypothèses, d’étudier des comportements et d’en tirer des enseignements. On verra dans les prochains mois ce que cette belle soirée aura apporté à la RTS!

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Franck et le souci du détail

Ce matin, je voudrais publiquement remercier Franck du Starbucks St-François (à Lausanne) pour le soin tout particulier qu’il a mis à préparer ma commande. Sans pour autant donner l’impression que cela représentait un effort. Il est la preuve vivante qu’un petit peu d’initiative et d’empathie peuvent faire une grande différence dans l’expérience offerte au client. 

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Vous voyez, j’ai investi dans un magnifique tumbler, (comprenez une tasse transportable) tout en alu poli et liège, avec une anse. C’est très agréable: on ne se brûle pas les mains, on a l’impression de contribuer à préserver la planète et ça fait un peu vieux baroudeur du Starbucks qui a tout vu et tout vécu.

Par contre, il y a un revers à cette belle médaille. Tout petit, hein. pas grand-chose. Comme il y a une anse, ça signifie que je tiens mon tumbler dans un sens bien défini.

Du coup, il faut que l’orifice par lequel je savoure mon chai tea latte soit devant ma bouche. Et autant vous le dire tout de suite, 90% des baristas de chez Starbucks ne s’en préoccupent pas. Alors je dois poser mon sac pour libérer ma deuxième main et m’en servir pour faire pivoter le couvercle jusqu’à la position adéquate. Ce n’est pas un gros effort, mais ça interrompt mon bel élan matinal.

Alors quand Franck fait ce travail à ma place, je me dis que Franck prend soin de moi et ça me fait plaisir. Allez Franck, partage ton savoir avec tes collègues et aide-moi à penser que c’est tout Starbucks qui prend soin de moi!

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