Fils de pub, bête de com.

Le blog de Romain Pittet vous propose un bouquet de réflexions amusées servi sur un lit de commentaires soigneusement émincés. Tout l'assortiment est cultivé à la main au cours de longues journées de travail dans le domaine de la communication et des relations publiques.

Étiquette : medias sociaux

TEDxLausanne 2014

Lundi 10 février 2014, l’Université de Lausanne a accueilli la 3e édition de TEDxLausanne, qui a réuni près de 600 participants autour du thème Perpetual [r]evolution. J’ai rejoint le comité d’organisation de cet événement à la fin de l’été 2013 pour prendre les commandes de l’équipe communication, en tandem avec Loïc Favre.

Nous n’avons pas réinventé la roue, nous n’avons pas non plus livré une copie parfaite. Mais nous avons tout de même fait du bon boulot, selon la plupart des speakers et des spectateurs. Du coup, je pense que ça vaut le coup de partager les enseignements tirés de cette expérience, qui tiennent en cinq mots: préparation, immersion, spontanéité, équipe et… magie!

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Préparation
Il n’y a pas de secret: rien ne fonctionne si on attend la dernière minute pour se mettre au travail. Réfléchir à l’avance, anticiper les besoins, stocker les idées… tout cela nous a permis de renforcer l’équipe pour pouvoir gérer les multiples activités du jour J: animation des profils sociaux, création de contenu (textes, photos et vidéos), conversation avec la communauté, lien avec les autres équipes (hospitality, production, sponsors, design, etc.)

Immersion
Que ce soit avec les journalistes, le reste de l’équipe ou dans les interactions avec le public, nous étions à la fois des ambassadeurs, des porte-parole, le bureau des renseignements ou encore le service clientèle. Du coup, il est important de bien connaître son sujet car durant l’événement, tout le monde est très occupé: difficile pour nous d’obtenir une réponse, des détails sur l’histoire de l’organisation, etc. C’est pourquoi il faut absolument s’immerger dans l’événement, connaître les gens, les valeurs, les enjeux, les difficultés, les points forts, etc. 

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Spontanéité
Ça paraît évident, mais le développement des réseaux sociaux impose une certaine transparence: n’importe qui peut interpeller l’équipe d’organisation de façon publique. Du coup, impossible de masquer un problème ou de minimiser une réclamation. Il faut, en plus, réagir de manière très rapide: si on vous reproche quelque chose dans les vingt première minutes de l’événement, vous ne pouvez pas attendre la fin de la conférence pour définir une réponse avec le(s) responsable(s) avant de la diffuser. Il faut répondre immédiatement pour que le public, se sente en de bonnes mains, pris en charge et bien servi. Et ne pas hésiter à reconnaître les « torts »: cette attitude sera appréciée et évitera qu’un problème prenne de l’ampleur.

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Equipe
Il faut savoir s’entourer des bonnes personnes et ne pas sous-estimer la quantité de travail à fournir pour que l’événement soit une réussite. Le jour J, nous étions six en coulisses!

  • Réseaux sociaux: j’ai passé l’essentiel de la journée à gérer le compte Twitter (une centaine de tweets, soit un toutes les trois minutes) pendant que Christian Riba se chargeait des pages Facebook et Google+ (environ 80 posts).
  • Serge Piguet a réalisé des photos d’ambiance qui alimentaient notre compte Instagram. Il a aussi parlé avec des spectateurs et des speakers pour permettre à Jonas Hangartner de filmer, puis monter une vingtaine de mini-interviews diffusés sur Instagram (« 15 secondes avec… »).
  • Sophie Badoux a géré les relations presse: accueil et briefing des journalistes, renseignements et organisation d’interviews tout au long de la journée, rédaction du communiqué de presse.
  • Loïc s’est chargé de créer du contenu texte et images, de la coordination avec le reste de l’équipe d’organisation et de remplacer chacun de nous pendant les inévitables pauses pipi.

Magie
« Un petit groupe de personnes qui ne se connaissent pas pour la plupart, qui ne se réunissent presque jamais, qui communiquent par email et organisent le travail sur Basecamp.  Et le jour où ils mettent toutes les pièces du puzzle ensemble, ça marche et ça donne un événement génial avec près de 600 spectateurs. Je trouve ça incroyable. » Ce n’est pas de moi, je l’ai entendu dans la soirée. Mais ça résume parfaitement l’aventure TEDxLausanne. C’est vrai que c’est génial. Surtout qu’on finit quand même par les rencontrer, ces gens. Et qu’ils sont vraiment sympas, enthousiastes et très pros.

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Brabeck et l’eau, une leçon intéressante

brabeckLe mois dernier, Peter Brabeck a été assez violemment attaqué sur la Toile. A l’appui de la colère des internautes, une interview dans laquelle le big boss de Nestlé déclarait apparemment que l’accès à l’eau potable ne devrait pas être un droit. Evidemment, avec un titre pareil et une figure aussi emblématique, les likes, les partages et les commentaires on fusé.

Et pourtant, ça m’étonnerait fort que beaucoup de monde ait regardé jusqu’au bout des 6 minutes et quelques de la vidéo, en allemand sous-titré anglais. Ils auraient alors vu que Brabeck ne s’exprime pas de manière aussi catégorique. (Mais qu’il ait raison ou tort n’est absolument pas le sujet de cet article.)

L’Empire contre-attaque
Comme on avait appris quelques semaines auparavant que Nestlé avait mis en place un impressionnant dispositif de veille des médias sociaux pour repérer et agir sur les attaques, je me suis demandé comment allait réagir la “War Room”: c’est le nom que lui ont donné plusieurs spécialistes.

En fait, Brabeck a répondu lui-même par l’intermédiaire d’un article sur le Huffigton Post. Franchement bien construit et argumenté. Le hic, c’est que la réponse n’a pas eu le même retentissement que l’attaque. On peut même dire qu’elle est passée pratiquement inaperçue.

Je me suis demandé ce que j’aurais conseillé à Brabeck si j’avais eu l’occasion de le faire: fallait-il pousser la réponse, lui donner de la visibilité? Insister pour faire valoir son point de vue, passer par les médias? Eh bien pas forcément.

Choisir ses combats
Bien sûr, on pourra toujours trouver quelque chose à améliorer (dans la réponse elle-même, dans le canal utilisé, dans la promotion de la réponse…), mais au fond c’était sans doute peine perdue. Soyons francs: la plupart des gens se moquent complètement de l’accès à l’eau potable en temps normal. Ils réagissent à chaud, puis se désintéressent à nouveau.

“I don’t mind being criticized on Facebook or Twitter, because the debate there is helping to spotlight the issue of water scarcity.”
– Peter Brabeck-Letmathe

Continuer à être actif sur le blog que Peter Brabeck consacre à cette problématique, répondre aux commentaires, intervenir dans des conférences: voilà qui est utile, c’est là que se trouve le public intéressé par la thématique. C’est là qu’il faut convaincre. Et c’est aussi là que viendra le grand public lorsque la problématique deviendra plus largement partagée.

Dans l’intervalle, inutile de gaspiller du temps, de l’énergie et de l’argent à essayer de convaincre des personnes qui ne s’intéressent pas à ce sujet. Ne pas se tromper de cible, voilà l’enseignement que je retire de cet épisode.

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La pub est de retour!

iU55hMon ami Davide me parlait hier de quelques-uns des spots publicitaires diffusés durant le Super Bowl. Il en rigolait encore et affichait un taux de mémorisation à faire baver un responsable marketing. Pas de doute, la pub est de retour!

On l’avait peut-être enterrée un peu vite, moi le premier. Il faut dire qu’avec l’explosion des médias sociaux, on a assisté ces dernières années à un rééquilibrage de la relation marque-consommateur. Ce dernier s’est habitué à pouvoir dialoguer, comparer, rectifier et revendiquer.

Du coup, on a pensé que la pub allait devoir remballer ses superlatifs et ses sourires Pepsodent. Que les RP allaient retrouver le devant de la scène, avec leur discours factuel et objectif.

Oui, mais… les réseaux sociaux ce n’est pas que du contenu généré par les utilisateurs! C’est aussi, et de plus en plus surtout, le partage de contenus intéressants, marquants, drôles ou émouvants. Et ça, la pub sait faire.

Les grosses marques ont donc remis leurs budgets pharaoniques au service de la création de contenus qui jouent sur les ressorts connus: humour, références, décalage, émotion, Q. Tout cela dans le but de favoriser l’effet viral. La pub est de retour et ça fait bien plaisir, au fond.

… et n’oublions pas que « 10h du matin dans la publicité, c’est tôt ».

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