Le blog de Romain Pittet vous propose un bouquet de réflexions amusées servi sur un lit de commentaires soigneusement émincés. Tout l'assortiment est cultivé à la main au cours de longues journées de travail dans le domaine de la communication et des relations publiques.

Étiquette : pub

Le testimonial, un outil à manier avec délicatesse.

L’utilisation d’une célébrité dans une action de communication est une technique assez fréquente, en particulier dans le luxe et le sport. Elle a d’ailleurs fait ses preuves et permet entre autres:

  • un degré d’attention accru de la part du public, puisqu’il connaît la personne
  • une plus forte crédibilité du message, car la personne est souvent considérée comme un modèle, une source d’inspiration
  • un transfert d’image, soit le report par le public de l’affection ou l’admiration qu’il éprouve pour la personne sur la marque qui l’utilise

Mais il y a une règle d’or pour que ça fonctionne: c’est à la marque de s’adapter au style de la personne utilisée, et non le contraire.

Prenons l’exemple de cette campagne avec Xenia Tchoumitcheva. La marque de fabrique de la Tessinoise, c’est son côté peste, la petite poupée boudeuse, dédaigneuse. Carrément l’opposé de ça:

xenia-visilab

Cette campagne, c’est du gâchis. Si on veut une jeune fille de bonne famille qui sourit de toutes ses dents, on peut certainement trouver tout plein de modèles qui feront ça très bien. Si on utilise Xenia parce qu’elle est connue et qu’on espère déclencher les réactions expliquées au début de cet article, alors il faut faire du Xenia. C’est-à-dire quelque chose dans ce goût-là:

Sans cela, l’action n’atteint pas son but et la marque:

  • ne génère pas d’attention parce qu’on ne reconnait pas vraiment la personne
  • n’est pas crédible car la personne est utilisée à contre-emploi
  • ne bénéficie pas du transfert d’image car les admirateurs de Xenia risquent d’être déçus de la façon dont elle est traitée.

roger_nationaleCet article m’a été inspiré par une affiche de cette compagnie d’assurance. Je me suis dit: « Qu’est-ce qu’ils lui ont fait à Rodgeur? On dirait Sean Penn! » Bon, j’avoue que depuis, j’ai passé pas mal de temps à regarder des photos de Sean Penn et je n’arrive pas à en trouver une qui vient confirmer mon impression. Mais je suis sûr que vous voyez ce que je veux dire.

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La pub est de retour!

iU55hMon ami Davide me parlait hier de quelques-uns des spots publicitaires diffusés durant le Super Bowl. Il en rigolait encore et affichait un taux de mémorisation à faire baver un responsable marketing. Pas de doute, la pub est de retour!

On l’avait peut-être enterrée un peu vite, moi le premier. Il faut dire qu’avec l’explosion des médias sociaux, on a assisté ces dernières années à un rééquilibrage de la relation marque-consommateur. Ce dernier s’est habitué à pouvoir dialoguer, comparer, rectifier et revendiquer.

Du coup, on a pensé que la pub allait devoir remballer ses superlatifs et ses sourires Pepsodent. Que les RP allaient retrouver le devant de la scène, avec leur discours factuel et objectif.

Oui, mais… les réseaux sociaux ce n’est pas que du contenu généré par les utilisateurs! C’est aussi, et de plus en plus surtout, le partage de contenus intéressants, marquants, drôles ou émouvants. Et ça, la pub sait faire.

Les grosses marques ont donc remis leurs budgets pharaoniques au service de la création de contenus qui jouent sur les ressorts connus: humour, références, décalage, émotion, Q. Tout cela dans le but de favoriser l’effet viral. La pub est de retour et ça fait bien plaisir, au fond.

… et n’oublions pas que « 10h du matin dans la publicité, c’est tôt ».

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Eric Cantona dans la nouvelle pub de 1664

« Here in Alsace, things are a little bit different: the hops farmers are treated like the footballers of Britain. » – « King Eric » Cantona

La nouvelle pub de 1664 a beau donner la parole à « King Eric » Cantona, les vraies stars ce sont pourtant eux: les producteurs de houblon. Dans un style second degré qui rappellera aux Helvètes les excellents spots de Suisse Tourisme, on voit des agriculteurs rouler en voitures de luxe, se faire suivre par des paparazzi, signer des autographes et emballer des jolies filles à tour de bras. Visiblement destiné au marché anglais, le spot fait mouche avec une bande-son très « footy » (We are the champions) et une conclusion en franglais assumé: « A taste suprême« . Une approche décalée qui met parfaitement en valeur le produit, positionne l’Alsace comme une région où la bière est une véritable tradition… et offre un bon potentiel de viralité. Joli!

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