Une pub drôle et impertinente pour la St-Valentin: la campagne d’affichage du sex-shop en ligne kisskiss.ch. A noter qu’il existe d’autres versions: carotte et épi de maïs entre autres…
 
			
		La marque américaine de lingerie Aerie a fait un joli buzz il y a quelques jours: elle a fièrement annoncé que ses pubs ne sont pas retouchées, parce que « The real you is sexy. » En même temps, quand tu vois les mannequins qu’ils ont choisis, tu te demandes un peu ce qui aurait pu être retouché…
Les filles sont belles, elles ont les dents blanches, la poitrine avenante et les fesses rebondies juste ce qu’il faut. Elles sont maquillées, elles posent bien dans des endroits tous plus beaux les uns que les autres… Bref, à quand les filles avec de grosses lunettes, un bouton au milieu du front ou le nez de travers, hein? Vous me connaissez, j’ai ricané: The real you est peut-être sexy quand tu le choisis bien, mais ce n’est sans doute pas le cas du real tout-le-monde.
Et pourtant. Et pourtant, la démarche va tout de même un poil plus loin que ce que l’on pourrait croire. Sur le site web de la marque, la femme qui souhaite du 75B pourra voir les différents modèles portés par un mannequin qui fait elle aussi un 75B. Pas besoin de subir les photos de plantureux 95D pour se décider! Et là, les photos sont un peu moins travaillées, un peu plus naturelles. M’enfin ça reste des un peu trop jolies filles quand même. La preuve:
http://www.youtube.com/watch?v=BtSu8SEi7MY
 
			
		« Où sont passées les campagnes? », demandait l’autre jour Ben Kay, un publicitaire londonien qui anime un blog plutôt chouette. Il regrettait la disparition de ces concepts utilisés sur plusieurs années, voire décennies, qui donnent un fil rouge et contribuent à construire une marque forte sur la durée. Je pense que Ben Kay ne connaît pas la Mobilière.
Voilà un exemple de campagne qui dure! Ça fait des années que l’assureur suisse nous sert des spots basés sur la même idée créative: l’histoire d’un problème, racontée de façon assez humoristique et illustrée par des petits dessins façon constat d’accident, puis par des films.
Invariablement, les spots commencent par les mêmes mots: « Chère Mobilière… », au point que cette expression est passée dans le langage courant. En Suisse romande, lorsqu’il y a un imprévu, un incident, un verre renversé ou une fenêtre cassée, on dit: « Chère Mobilière! » Mine de rien, avec ce concept utilisé pendant suffisamment longtemps, la compagnie d’assurance a réussi à se construire un capital-sympathie énorme et sans doute inégalé par ses concurrents.
Le dernier coup de force de la Mobilière, c’est d’avoir intégré une personnalité connue et très appréciée du public, tout en respectant les fondamentaux de la campagne: l’humour et le « Chère Mobilière ». C’est un spot avec Didier Cuche, héros de la nation, déjà icône de la marque Ovomaltine, qui occupe elle aussi une place toute particulière dans le cœur des Romands. (M’enfin, dommage de ne pas l’avoir fait parler lui-même…)
Il y a quelques temps, je suis tombé sur cette excellente idée créative: utiliser deux affiches séparées pour symboliser l’interruption de l’influx nerveux que provoque la sclérose en plaques. Les caractéristiques physiques du support sont utilisées intelligemment au service du message! (« Le média est le message »)
Par contre, l’exécution de cette idée n’est pas tout à fait à la hauteur: le copy text est trop petit pour être lu sans devoir coller son nez à l’affiche. C’est probablement le graphiste qui trouvait que ça serait plus joli avec un texte minuscule (le coup classique)… De même, le contenu du message n’est pas tout à fait suffisant, l’adresse d’un site web serait très utile. Mais ça reste un joli coup.
Une excellente campagne, aimablement repérée par Numéro10.
 
			







